Estructuras de poder

La montagne du CERRO RICO de Potosi fut l’une des plus grande mine d’argent au monde. Durant les XVIe et XVIIe siècles, l’argent de Potosí fut l’une des principales sources de richesse de l’empire espagnol et via le commerce internationale, source de richesse tout court pour toute l’Europe.
La montagne du CERRO RICO est progressivement devenue la Vierge Marie, dans les peintures religieuses des indigènes colonisés : le territoire raconte son histoire à travers son corps, sur son corps. Les habits, voiles, tissus, jupons… de la Vierge Marie, deviennent le corps de la montagne.
C’est aussi pendant cette période que naît la chasse aux sorcières et la disciplinarisation du corps des femmes.
Sarah Ahmed, dans son livre Vivir una vida feminista, parle de structures de pouvoir qui nous asphyxient, nous empêchent de respirer. Je me suis posé la question sur comment pourrait-on rendre visible une structure de pouvoir.
A partir du XVe siècle, on voit apparaitre dans la mode féminine des structures pour soutenir le corps et les vêtements : le vertugadin, la basquine, le corset, le panier, la crinoline, etc.
Ce sont des structures de pouvoir : elles disciplinent les corps, les asphyxient parfois, afin qu’ils se soumettent au nouvel régime économique où les genres et la sexualité sont bien encadrés.
Les structures de pouvoir que j’ai créé sont envahies : par des matériaux plus écologiques (la terre crue ou l’osier), par des matières qui rappellent l’histoire coloniale (des feuilles de tabac) ou par des éléments qui rappellent les multiples féminités qui existent aujourd’hui en Amérique Latine.
Ainsi ces structures ne sont plus une fatalité mais elles sont soumises au changement.